lundi 22 avril 2013

Téléphone au volant : l'analyse qui démonte les thèses officielles

Dans le rapport 2012 de son Institut de l'Accident, l'association 40 millions d'automobilistes - liée à l'Automobile Club de l'Ouest et qui compte 320 000 adhérents - analyse les statistiques de manière objective. Il se trouve qu'un chapitre concerne le téléphone au volant.
Le discours officiel est que le mobile serait à l'origine de 10 % des accidents mortels. Ce qui représente donc 400 morts, sur un bilan total de 4000 victimes en toute logique. En importance, ce nombre peut être comparé aux 215 morts sur autoroute, aux 239 morts dus à un dépassement dangereux, aux 460 morts à la suite d’une perte de contrôle en virage, écrit l'Institut de l'Accident. En vérité, 40 millions estime que ce chiffre est invraisemblable.
Mieux, l'association révèle que la Sécurité Routière ne dispose en fait d’aucun chiffre. Elle se base sur un rapport de l’INSERM "Téléphone et Sécurité Routière", qui se contente de compiler des études menées à travers le monde, pour conclure qu'à partir des diverses estimations considérées comme valides, la proportion d’accidents (corporels ou matériels) associés à l’utilisation du téléphone au volant est estimée autour de 10 %. C’est l’Administration qui, ensuite, a transformé la phrase en "10 % d’accidents mortels". C'est plus vendeur, mais c'est une extrapolation.


Pour sa part, l'Institut - qui dispose de l’historique descriptif des accidents mortels des années 2011 et 2012 à partir des articles de presse - ne recense qu'un seul cas où un conducteur tapait un SMS. 40 millions rappelle qu'en cas d’accident mortel, la gendarmerie recherche la présence d’un téléphone. Si elle en trouvait, elle s’en ferait l’écho auprès des journalistes et ceux-ci ne manqueraient pas de l’évoquer. Autre point : le fait que la police relève en ville beaucoup d’infractions à ce sujet ne prouve pas pour autant que ces infractions soient à l’origine d’accidents mortels.
L’analyse met plutôt en évidence le rôle de l’alcool et de la vitesse en milieu urbain.

Lien : http://www.datapressepremium.com/RMDIFF/2009013//InstitutdelAccident.pdf