Le péage urbain : prochaine application de la voiture connectée ?

Alors que les médias spéculent sur la voiture autonome et sur la prise de pouvoir programmée (ou supposée telle) des géants de la Silicon Valley, il est un domaine dont on ne parle pas, c'est celui du péage urbain. Et pourtant, c’est un sujet important pour pas mal de villes, y compris en Europe où la question se pose de plus en plus.

Lors d'un colloque à Paris, qui avait lieu fin juin, à l'initiative du think tank Automobilité & Avenir, le responsable du fonds d'investissement Via ID*, Yann Marteil, a évoqué cette nouvelle piste. "Le péage était difficile à mettre en place tant que les voitures n’étaient pas connectées, a-t-il expliqué, mais avec la généralisation des solutions à base de smartphones, on va pouvoir piloter cela de manière très fine, au lieu de recourir à de la circulation alternée".

Et de citer l'exemple de la Californie, où des millions de voitures sont équipées d'un système relié au port OBD du véhicule et relié au smartphone pour contrôler la pollution et donner des conseils d'éco conduite au conducteur. Des données qui remontent ensuite dans le cloud, où elles peuvent être exploitées par de multiples acteurs.

*Fonds lié à Mobivia Groupe (Norauto) et qui investit l'éco-mobilité, à travers le vélo électrique, les nouveaux modes de déplacement à travers la voiture partagée, en tant qu’actionnaire de Drivy par exemple, ou Heetch qui fait du covoiturage nocturne pour les jeunes. Le groupe soutient également Eliocity, qui a créé un boîtier connecté qui s’appelle Xee.

Norauto va lancer à la rentrée la révision connectée

A partir de septembre, l'enseigne de Mobivia Groupe va lancer Ma Révision Connectée. Il ne s'agit pour l'instant que d'un test, à partir du boîtier connecté Xee, lancé par la start up maison Eliocity.

Communiquant avec le smartphone du client, ce système permet d'avoir un suivi en temps réel du kilométrage et de rappeler automatiquement l'échéance de la prochaine révision.

En vue de ce test, l'enseigne a commandé plusieurs milliers de boîtiers.

Mini revoit son offre Connected

Au bout de 5 ans, il est temps pour Mini Connected de faire une mise à jour en profondeur. Désormais, l’offre s’articule autour des items suivants : les fonctions de base avec état (position de la voiture, niveau de carburant, autonomie, dernier trajet), les applications et le profil (avec possibilité de donner un surnom à la voiture), la nouvelle fonction Mini Streetwise (qui mémorise les données de conduite et propose le meilleur itinéraire), la recherche en ligne, l’intégration du calendrier du smartphone et les nouvelles applications Sports Intruments (données sur le moteur et les régimes) et Force Meter (qui indique les données d’accélération longitudinale et latérale).

Mercedes renforce l’intégration des smartphones sur sa gamme compacte

A partir de 2016, les modèles de la gamme compacte (Classes A, B) disposeront du système CarPlay et de MirrorLink. Dans les deux cas, les conducteurs pourront utiliser des services compatibles avec la conduite, dont par exemple l'écoute de musique, les appels mains-libres, la lecture de SMS et d'e-mails, la navigation et le contrôle vocal pour les iPhone.

La firme à l'étoile fait en revanche l'impasse sur Android Auto, du moins sur les modèles compacts.

Pour sa part, la GLA recevra prochainement la dernière génération de systèmes d'infotainement, avec un écran de 7 pouces, la connectivité COMAND online et le lien avec les services Mercedes connect me comme l'information trafic et l'appel d'urgence.

Magny-Cours prépare son hackaton sur le véhicule connecté

Organisé par le Journal du Centre et Nièvre Numérique, un Hackathon sur le thème de la voiture connectée et de la sécurité routière va avoir lieu sur le circuit de Nevers-Magny-Cours, les 20 et 21 novembre.

Contraction du verbe "to hack" (pirater en anglais) et du "marathon", cet exercice consiste à réunir pendant 36 heures plusieurs équipes de développeurs, qui prennent part à un événement de programmation collaborative.

Ce sont ainsi soixante personnes, soit quinze équipes, qui vont plancher pour trouver des services autour du véhicule connecté et de la sécurité routière. En tant que terre d'excellence de la filière automobile, avec son circuit qui accueillait naguère des Grands Prix de Formule 1, la Nièvre est un environnement idéal pour accueillir ce Hackaton.

Tél : 0386618250
Mail : contact@nievrenumerique.fr

HERE racheté par Audi, BMW et Mercedes

Face à la menace de Google, et d'autres prédateurs issus de la Silicon Valley tels que Facebook ou Uber, l'industrie automobile européenne a préféré sécuriser l'avenir de HERE (ex Navteq), la filiale de Nokia spécialisée dans la cartographie et les contenus géolocalisés. C'est donc un trio constitué d'Audi, BMW et Daimler qui s'est porté candidat et a obtenu l'accord du finlandais pour faire l'acquisition du numéro 1 de la cartographie numérique dans l'automobile. Ces constructeurs allemands détiendront la société à parts égales. La transaction sera finalisée dans le courant du premier trimestre 2016 pour un montant de 2,8 milliards d'euros.

C'est un investissement stratégique, car à l'heure de la voiture connectée et prochainement autonome, le risque était grand de voir HERE se faire absorber. Cet acteur a une très grande expérience de la cartographie numérique et accompagne l'industrie automobile à travers divers outils, dont une plateforme basée sur le cloud avec des services, ainsi que des cartes HD d'une plus grande précision. Et comme demain les cartes seront réactualisées en permanence et tiendront compte des données émises par les capteurs des véhicules, ce fournisseur avait tout intérêt à rester indépendant. Le management va d'ailleurs rester le même.

Le souhait d'Audi, BMW et de Mercedes est de voir HERE devenir une plateforme ouverte pour délivrer des cartes de très grande précision et participer ainsi à la révolution du véhicule autonome.

OnStar passe le cap du milliard d’interventions

La filiale de GM a effectué plus de 1 milliard d’interventions utilisateurs pour des abonnés qui ont fait appel à ses services par téléphone, par application sur mobile ou au moyen des boutons OnStar équipant voitures et poids lourds reliés au réseau cellulaire.

Un client contacte OnStar toutes les deux secondes en moyenne. Ce qui représente environ 5 millions d’appels par mois, émis depuis une base d’abonnés comptant plus de 7 millions de personnes. A cela s’ajoute quelque 8,8 millions de requêtes par mois effectuées depuis l’application mobile.

Des chiffres qui montrent à quel point OnStar est devenu un service indispensable pour beaucoup de conducteurs depuis son lancement en 1996.

Le service a été lancé au début pour seulement alerter les secours si un airbag venait à se déclencher. Aujourd’hui, OnStar peut déverrouiller à distance les portes, indiquer la direction à prendre, faire un bilan de santé du véhicule et envoyer le compte-rendu par mail.