A partir d'aujourd'hui et pour deux jours a lieu l’édition 2012 du congrès Mobilis, lié au Pôle Véhicule du Futur. L'évènement, qui se déroule à Mulhouse, met cette année l’accent sur le véhicule communicant. Il sera question notamment de services connectés, lors de la plénière à laquelle participent notamment PSA Peugeot Citroën, Ford, Parrot, Coyote, Nokia (Navteq) et Mediamobile. On parlera par exemple des Peugeot Connect Apps, de SYNC, de l'Asteroid (autoradio sous Android, connecté et lié à un store) et de la technologie MirrorLink qui permet d'utiliser le smartphone en voiture avec le confort de l'embarqué.
Même si Renault s'est décommandé récemment, il sera aussi question de la tablette R-Link qui est une première par son approche économique. Coyote est d'ailleurs l'un des partenaires.
Mais, au-delà du monde automobile, il y a aussi celui des télécoms. La plénière sera également l'occasion de découvrir Skobbler, éditeur d'une application sur iPhone et Android qui associe les cartes en open data, ainsi que les applis communautaires (avertisseur de zones dangereuses, réseaux sociaux).
On entendra également GeoSaas, une société que vous ignorez sans doute mais qui a une bonne expérience de la voiture communicante de par le parcours de sa dirigeante qui a créé Ocean Systems (gestion de flottes)et qui a racheté les actifs de Goodkap, l'un des pionniers du GPS connecté. L'entreprise se définit comme un opérateur temps réel de mobilité et propose un GPS connecté avec des services temps zéro (réactualisés en permanence).
La logique n'est pas la même entre les constructeurs, qui veulent garder un lien avec leurs clients et les enfermer dans un système propriétaire, et les acteurs de la téléphonie. Il sera donc question des modèles économiques et de la réponse à apporter face aux Google et Apple qui ont une force de frappe et un sens aigu du marketing.
La plénière sera aussi l'occasion de parler de la communication entre véhicules et avec l'infrastructure. Un domaine en plein essor et sur lequel Ford est bien placé. Demain, le véhicule communiquera sa position ainsi que tous les paramètres de sa trajectoire et pourra envoyer à la cantonade des messages d'information et d'alerte. En retour, il traitera, sans même que son conducteur en ait conscience, toutes les données utiles liées au trafic et aux obstacles sur la route.
La Smart Mobility, c'est aussi une ouverture sur la voiture automatisée. A partir du moment où le véhicule communique avec l'extérieur et fait preuve d'intelligence, il peut aussi rouler de façon autonome. On en parlera avec l'Université de Haute Alsace (UHA) qui fera le point sur divers projets.