La reconnaissance vocale était mise en avant sur le stand de Ford, avec l'arrivée de la version 3 du système SYNC. La marque travaille également avec l'Université Carnegie Mellon de la Silicon Valley pour développer un système embarqué de reconnaissance vocale amélioré, qui prend en charge un langage plus naturel. Ford pense également à la voix pour piloter les sièges Multicontours, qui offrent jusqu' à 10 ajustements et deux commandes pour gérer les 11 coussins gonflables qui servent à la fonction de massage. Une autre alternative serait la commande par un smartphone
Dans le domaine de la connectivité, Ford collabore avec Nest. Le véhicule peut ainsi communiquer avec un thermostat intelligent pour passer le module domotique d’une maison en "Mode ailleurs", afin de réduire automatiquement la consommation d'énergie du domicile lorsque les propriétaires le quittent. Une fois près de la maison, le véhicule envoie une alerte pour régler le thermostat de la maison à la température préférée. Par ailleurs, le système Nest Protect peut avertir le système de bord Ford SYNC, en cas de problème à la maison.
Voir la vidéo : https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/asset.html/content/dam/fordmedia/North America/US/2015/01/22/nest-app-b-roll.mov.html
Ford, qui a annoncé à Vegas le lancement de son plan "Smart Mobility", a présenté quelques unes des applications. Celle-ci a pour nom Parking Spotter. Elle consiste à utiliser les capteurs du véhicule et la connectivité pour trouver des places disponibles et réduire la congestion.
Toujours sur ce même thème de la mobilité, les ingénieurs basés à Palo Alto développent des kits de capteurs pour recueillir des informations sur les vélos et d'autres formes courantes de transport urbains. Le dispositif peut recueillir des données telles que la vitesse de la roue, l'accélération et l'altitude. Les données pourraient donner un aperçu de la façon dont les modes de transport alternatifs pourraient être mieux localisés pour servir au mieux les futurs besoins de la mobilité urbaine.
Sur les véhicules autonomes, des travaux sont déjà en cours avec l'Université du Michigan et le MIT. L'équipe de Palo Alto va quant à elle étendre sa collaboration avec l'Université de Stanford qui a débuté en 2013. Pour la prochaine phase de recherche, Ford va contribuer au programme d'ingénierie de Stanford en livrant une Fusion hybride autonome pour commencer à tester les algorithmes mis au point par les chercheurs l'année dernière. En outre, l'équipe de Palo Alto a développé un environnement virtuel de test basé sur le logiciel aDRIVE (conduite autonome dans les environnements virtuels), qui permettra de tester des algorithmes tels que ceux utilisés pour la reconnaissance des panneaux de signalisation.
Voir la vidéo : https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/asset.html/content/dam/fordmedia/North America/US/2015/01/22/adrive-feature-story.mp4.html
L’équipe de Palo Alto va aussi participer à la prochaine phase de test de "l'expérience de contrôle de mobilité à distance". Elle s’apprête, en effet, à tester la possibilité de conduire des véhicules situés sur le Campus technologique du Georgia Institute d'Atlanta, à plusieurs milliers de km. Grâce à la 4 G, une personne pourrait accéder à la vidéo du véhicule en temps réel et en streaming, et prendre le contrôle de voiturettes de golf par exemple. Cela pourrait aider à mettre au point des moyens plus abordables et efficaces pour gérer les services d’auto-partage.
Ford s'intéresse aussi au Big Data. La plate-forme OpenXC, dont j'ai parlé à plusieurs reprises, permet de collecter et de traiter de grandes quantités de données. L'intérêt est par exemple de comprendre comment les clients utilisent les véhicules de la marque, de façon à proposer de nouveaux services de mobilité.
Tout ça pour dire que Ford peut vraiment être qualifié aujourd'hui de constructeur innovant.
