Après l'iPhone qui stocke les données géolocalisées, est-ce au tour des GPS de jouer à Big Brother ? Aux Pays-Bas, les automobilistes ont eu la surprise de voir des contrôles radar vraiment très bien placés. Les policiers étaient disposés, comme par hasard, là où les automobilistes ont vraiment l'habitude de rouler trop vite. La polémique a enflé quand il s'est su que la police néerlandaise s'était en fait appuyée sur les données GPS de Tom Tom, et en particulier son service IQ Routes qui analyse l'historique des vitesses moyennes pour indiquer le meilleur itinéraire.
L'explication ? La voici. Tom Tom dispose en fait d'une filiale, baptisée Licensing, et dont la vocation est de revendre des données (anonymes) et des technologies à des clients extérieurs. En l'occurrence, le client était le gouvernement néerlandais qui était intéressé par les vitesses moyennes pratiquées, afin de remédier aux points de blocage et d'améliorer le réseau routier.
Au départ, l'intention était louable, mais les pouvoirs publics ont en fait détourné la base de données de l'objectif initial.
En clair, Tom Tom s'est fait avoir dans cette affaire. Cela n'a pas empêché l'entreprise de présenter ses excuses, avec notamment une vidéo du PDG, Harold Goddijn, qui a été mise en ligne sur You Tube.
Voir la vidéo :
Ce précédent fâcheux servira de leçon à Tom Tom. Il va modifier en conséquence ses licences, afin de ne pas porter atteinte à ses clients. L'objectif de l'entreprise est d'aider à réduire les embouteillages et rien d'autre. La base de donnés IQ Routes contient à ce jour 3000 milliards d'itinéraires.